Bonjour à vous,
Voici le compte rendu de notre dernier Blabla 🙂
Avec pour commencer, et en photo, la liste des 3 livres que nous avons partagés (3 seulement car en fait, janvier n’avait pas trop laissé de temps pour lire, et que Marie-Paule et Adeline avaient le même !)
– L’art de perdre, d’Alice Zeniter
Proposé par Adeline et Marie-Paule
– De pierre et d’os, de Bérengère Cournut
Proposé par Elise
– Le consentement, de Vanessa Springora
Proposé par Marie-Paule
Les échanges ont été riches, comme à chaque fois 🙂
Aussi, comme nous avons toujours pour but de trouver LE livre que nous lirons tous(tes) pour la fin de l’année, nous avons regardé ensemble ceux qui nous inspirent, en partant des sélections Goncourt et Renaudot lycéens 2019.
Lien vers la sélection 2019 du Goncourt des lycéens (14 titres)
Lien vers la sélection 2019 du Renaudot des lycéens (6 titres)
Nous en avons retenu 3 :
> Le ghetto intérieur, Santiago H. Amigorena
Buenos-Aires, 1940. Des amis juifs, exilés, se retrouvent au café. Une question : que se passe-t-il dans cette Europe qu’ils ont fuie en bateau quelques années plus tôt ? Difficile d’interpréter les rares nouvelles. Vicente Rosenberg est l’un d’entre eux, il a épousé Rosita en Argentine. Ils auront trois enfants. Mais Vicente pense surtout à sa mère qui est restée en Pologne, à Varsovie. Que devient-elle ? Elle lui écrit une dizaine de lettres auxquelles il ne répond pas toujours. Dans l’une d’elles, il peut lire : « Tu as peut-être entendu parler du grand mur que les Allemands ont construit. Heureusement la rue Sienna est restée à l’intérieur, ce qui est une chance, car sinon on aurait été obligés de déménager. » Ce sera le ghetto de Varsovie. Elle mourra déportée dans le camp de Treblinka II. C’était l’arrière-grand-mère de l’auteur.
Santiago H. Amigorena raconte le « ghetto intérieur » de l’exil. La vie mélancolique d’un homme qui s’invente une vie à l’étranger, tout en devinant puis comprenant la destruction de sa famille en cours, et de millions de personnes.
> La part du fils, Jean-Luc Coatalem
Longtemps, je ne sus quasiment rien de Paol hormis ces quelques bribes arrachées.
« Sous le régime de Vichy, une lettre de dénonciation aura suffi. Début septembre 1943, Paol, un ex-officier colonial, est arrêté par la Gestapo dans un village du Finistère. Motif : “inconnu”. Il sera conduit à la prison de Brest, incarcéré avec les “terroristes”, interrogé. Puis ce sera l’engrenage des camps nazis, en France et en Allemagne. Rien ne pourra l’en faire revenir. Un silence pèsera longtemps sur la famille. Dans ce pays de vents et de landes, on ne parle pas du malheur. Des années après, j’irai, moi, à la recherche de cet homme qui fut mon grand-père. Comme à sa rencontre. Et ce que je ne trouverai pas, de la bouche des derniers témoins ou dans les registres des archives, je l’inventerai. Pour qu’il revive
> Loin, d’Alexis Michalik
Tout commence par quelques mots griffonnés au dos d’une carte postale : « Je pense à vous, je vous aime ». Ils sont signés de Charles, le père d’Antoine, parti vingt ans plus tôt sans laisser d’adresse. Avec son meilleur ami, Laurent, apprenti journaliste, et Anna, sa jeune sœur complètement déjantée, Antoine part sur les traces de ce père fantôme. C’est l’affaire d’une semaine, pense-t-il… De l’ex-Allemagne de l’Est à la Turquie d’Atatürk, de la Géorgie de Staline à l’Autriche nazie, de rebondissements en coups de théâtre, les voici partis pour un road movie généalogique et chaotique à la recherche de leurs origines insoupçonnées.
Il y avait aussi, hors sélection, un livre que nous avait présenté Richard :
> Le lambeau, Philippe Lançon
«Je me souviens qu’elle fut la première personne vivante, intacte, que j’aie vue apparaître, la première qui m’ait fait sentir à quel point ceux qui approchaient de moi, désormais, venaient d’une autre planète – la planète où la vie continue.»
Le 7 janvier 2015, Philippe Lançon était dans les locaux de Charlie Hebdo. Les balles des tueurs l’ont gravement blessé. Sans chercher à expliquer l’attentat, il décrit une existence qui bascule et livre le récit bouleversant d’une reconstruction, lente et lumineuse.
En opposant à la barbarie son humanité humble, Le lambeau nous questionne sur l’irruption de la violence guerrière dans un pays qu’on croyait en paix.
Voilà voilà 🙂
Si vous avez une préférence, n’hésitez pas à le faire savoir – surtout si vous ne pouvez pas venir la prochaine fois.
Et donc, comme annoncé, la prochaine rencontre aura lieu le vendredi 6 mars
Au plaisir de vous y retrouver,
Elise